Il est pour toi ce petit poème, Toi la Sévéragaise qui sans façon Un jour m’a dit « viens je t’ emmène Vers l’amitié et les chansons. »
Toi qui m’a prise par la main Pour me faire connaître gens et pays Dans ce village, où un matin J’ai posé mes sacs, mais sans amis.
Ce n’était rien qu’une main tendue, Sincère, en signe de bienvenue Et dans mon coeur tu resteras L’amie que je n’aurai jamais perdue.
Elles sont pour toi ces quelques phrases Que j’aurais aimé ne jamais écrire Alors qu’emprisonnée aux mailles de la vie Je n’ai pas eu le temps d’un au revoir…
Aujourd’hui il est trop tard. Je ne pourrai plus passer te voir, partager quelques instants, pour parler de tout et de rien, plus de petits coucous par la fenêtre. Je ne verrai plus qu’en souvenir tes rires et tes sourires, tes tristesses et les plis soucieux de ton front. Ta porte et tes volets clos me rappelleront ces après-midi et soirs de répétitions chorale, ta boîte d’After Eight toujours à portée de main, tes papiers épars sur la table en préparation de tes messes. Je n’entendrai plus ta voix trembler en évoquant Jean, je ne t’entendrai plus annoncer gaiement tes prochaines visites à tes petites et arrière petite filles. Je ne verrai plus ton sourire attendri devant leurs photos, ne t’entendrai plus me raconter les dernières réflexions amusantes de Jade.
Madou, mon coeur est triste, mais ton souvenir y restera. Sois bienheureuse dans ton nouveau paradis.
Madeleine Majorel, Sévéragaise, nous a quitté le 24 février 2017. Elle adorait chanter et faisait partie, entre autres, de l’ Ensemble vocal du Causse depuis sa création en 1978. C’est là que j’ai eu la joie de la rencontrer.